Glisse tes doigts brûlants dans la lingerie pure
Du printemps ; l'azur haut, bleu d'envies, de son temps
Se consume, attendant au zénith un murmure :
… - Qu'il soit zéphyr léger ou cruel harmattan.
Chaque abeille, en sa fleur, chérit toute saison
Sur la tige diaphane absout l'ombre à son dard,
La rosée goutte et perle, essor de sa passion
… D'un baiser éternel sur la chair du nectar !
Maudit ! Ce soir qui vient sans prévenir nos cœurs,
Et le mien, frémissant quand tombent les lueurs
D'étoiles froides ; Nyx... tu rends la vie si pâle !
Vénus apaise un peu les champs sans aucun bruit,
Quand dorment les bourdons contre la peau des fruits :
Leurs rêves inspirés par les senteurs liliales !