Un esprit cartésien dans un corps évasif,
Cherchant à fuir un statut trop en vogue,
Les fans l'étouffent sous leurs airs rogues,
Il voudrait tant voir les imperturbables récifs.
En attendant, il se soustrait des lieux sales
Sur un petit sentier embourbé, il s'évapore,
Les végétaux lâchent au vent leurs spores
Formant des étincelles dorées sur sa peau pale.
Hébété, lui qui depuis tellement d'années
N'avait que connaissance du bitume cramé ;
La forêt le soutient, près des liens ancestraux,
Il se perdra parmi la flore et ses soubresauts.
Dans un ample cerceau de lumière spontanée
Les lisières naissantes offrent à sa vue rassérénée
Des heures qui s'éternisent dans un plan d'eau,
Et sa pupille finit violentée par les autans chauds.
Ce paradisiaque berceau laisse parfois perler
Quelques morphos errants aux ailes bleutées,
Ici, les ombres nacrées des arbres sont à l'assaut
Du temps ; l'empêchant de souffler son memento.