Présomptueux Icare, toi qui voulais narguer l'astre,
Tu planais dans la sphère avec tes desseins illusoires,
Lui s'est nourri de toi, provoquant fabuleux désastre,
Tu termines ébranlé, comme la chaleur subvertit le soir.
Ton sang en ébullition, tu t'imagines dès lors le pire,
Pensais-tu pouvoir toucher les cimes de l'Olympe ?
Toi qui croyais que monter là-haut était aisé, grimpe,
Poursuis ta course même si tes mouvements empirent.
Te voilà prisonnier de l'air, tes battements infimes
Ne suffisent plus à rebrousser le chemin parcouru,
Dédale serait sans doute fier de te retrouver infirme.
Les ailes saturées de magma, ta chute est longue,
Le soleil n'en termine pas de te marteler de ses jets,
Tu aurais mieux fait de te noyer, comme ce con d’Égée.