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 La mort, Une ennemie ?

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AuteurMessage
Erika Rafaruta



Messages : 19
Date d'inscription : 18/07/2012

La mort, Une ennemie ? Vide
MessageSujet: La mort, Une ennemie ?   La mort, Une ennemie ? EmptyLun 23 Juil - 20:30

Sur un autre forum sur HP, il y a eu un débat philosophique, à propos de différentes citations.

La dernière ennemie qui sera vaincue, c'est la mort

Là où est ton cœur, là se trouve ton trésor

Bien sûr que ça se passe dans ta tête, mais en quoi cela signifie-t-il que ce n'est pas réel ?



Voici ma réponse


c'est très métaphysique tout ça .

Mais il faut raisonner en fonction du contexte.
A l'époque où Dumbledore parlait de la mort comme d'une ennemie, il n'était pas encore l'homme qu'il allait devenir, qui attendait la mort comme une amie, tel Ignotus Peverell. A ce moment-là, il était plus proche de la vision de Voldemort, considérant la mort comme une créature à dompter afin de rompre avec la fatalité universelle, car tout ce qui vit doit mourir.

La mort, pour tous ceux qui la craignent, est le dernier ennemi que chacun doit affronter, même si elle nous cueille suite à un meurtre, elle sera toujours le dernier ennemi qu'affrontera celui qui la craint, et le dernier ami ce celui qui l'accepte. Selon la vision du Dumbledore de l'époque, et n'en déplaise à Hermione qui, bien qu'ayant sûrement très bien compris le fond de la chose, a tenté de la minimiser pour qu'Harry ne rejette pas Dumbledore, le fait de posséder les reliques, et donc de maîtriser, de dompter la mort, est un moyen de la vaincre.

La vraie question philosophique de ces reliques n'est pas cette phrase de Dumbledore de l'époque, mais plutôt ce qu'a dit Dumbledore à Harry à la fin du roman. Que Harry, ayant accepté la mort comme un ami, et ne voulant pas maîtriser les reliques pour la vaincre, mais plutôt pour la rejoindre, seul lui était vraiment à même de les maîtriser. Celui qui est l'ennemi de la mort ne peut réunir des reliques qui lui appartiennent, ce qui est, si l'on y prête attention, tout à fait logique. On pourrait appliquer cela aux horcruxes. Ils sont la propriété de Voldemort, mais il les cachent. Les reliques sont en circulation. Ce qui est caché doit être révélé, il est donc normal que celui qui cherche trouve. Voldemort n'a pas d'amis, seulement des ennemis et des serviteurs. Donc le fait que son ennemi trouve est un juste retour des choses. Mais les reliques, au contraire, sont en libre circulation, attendant leur propriétaire, qui se révèlera de lui-même.

D'où l'analyse philosophique qu'il en convient de tirer. Celui qui veut vivre éternellement et vaincre la mort, celui qui la craint et en fait son ennemi, ne pourra jamais être heureux. Seul celui qui vit en attendant son heure, sans chercher à la retarder, mais en profitant pleinement de sa vie, et accueillant la mort en ami au moment où elle vient le cueillir, peu se considérer comme, non pas comme le maître de la mort, mais comme digne de visiter ce nouveau monde, vivre une nouvelle aventure, et lui seul pourra se considérer comme son vainqueur. Seul celui qui vainc sans combattre mérite d'être le maître de la mort. Et seul le véritable maître de la mort ne se considérera jamais comme tel.



"Là où est ton trésor, là se trouve ton cœur"
Point philosophique intéressant
Il y a toujours une part de toi dans ce que tu chéris. On laisse toujours une partie de son âme en ce que l'on aime. C'est pour cela que la disparition d'un être cher nous meurtrie affreusement, car cette partie de notre âme est morte en même temps. De même lorsqu'un objet que l'on aime est détruit, ou même abîmer.
Si un être cher souffre, on souffre également, s'il est heureux, nous le sommes.
Le fait de mettre son âme dans ces choses ou êtres ne nous maintient pas plus longtemps en vie que le temps que nous sommes censé passer sur cette terre, mais leur présence joue beaucoup sur notre humeur, notre mental, notre propre santé. S'ils disparaissent, nous pouvons en mourir de chagrin. Mais lorsque l'on disparait, ces êtres et choses conservent notre mémoire intact, et nous sommes pour ainsi dire immortels.

Si l'on analyse, il devient clair que, bien que nous ne soyons ni des sorciers, ni des adeptes de la magie noire, nous sommes capables de créer nos propres horcruxes, mais, contrairement à ceux de Voldemort, ces artefacts sont créer par cette force qui le dépasse, l'amour. Il ne nous permet pas de vaincre la mort, ni de la contourner, mais il nous permet d'être heureux dans notre vie, et une vie finie emplie d'amour est une aventure bien plus formidable qu'une vie infinie qui en est dépourvue.


Si ton cœur est pour toujours avec ton trésor, et que tu es le maître de la mort, ta vie sera complète, et tu sera immortel par delà ta mort.









Bien sûr que c'est dans ta tête, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas réel


Tout homme qui doit mourir, mais ne le peut pas, non pas pour lui, mais pour les autres ...

cela touche plus au domaine du mystique. JKR a dit que c'était une référence à la notion christique du Sacrifice, ce Sacrifice qui peut même pardonner les pires fautes de celui qui le pratique. Donner sa vie pour sauver autrui.

Harry s'est sacrifié, une seconde chance lui est accordé. On touche même au religieux.


Mais bref, ce qui retient notre attention, c'est cette histoire de passage, de gare, entre la vie et la mort, qui n'a d'effet que pour celui qui le vit, donc dans sa tête, mais est effectif tout de même, donc réel.


On en vient au mythe de la lumière blanche, aux Near Death Expérience.

Enfin, on doit donc dire que cette discussion là pourrait partir très loin au niveau du religieux et du mystique, et relève des propres croyances de JKR. Ne nous aventurons pas plus loin dans ce sujet
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La mort, Une ennemie ?

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