Etat dérisoire

Voyageant par les forêts, passant les ruisseaux
Le soleil brisé par le feuillage des saisons
Un if millénaire tend ses branches formant un pont
Protégeant des pluies formant des cascades d’eau
Les nuages passent laissant le soleil qui brille
Faisant des vapeurs s’échappant des aiguilles
Inhalant les gaz, les paupières se dilatant
D’un if dans un parc, la vision de toute une ville

Je me vois fondre dans le décor
Et le ciel devenir d’or
La brume formant des illusions
Des scènes étranges, des visions
Relâchement de la pression
Mon corps sans aucune tension

L’impression de ne plus avoir de convictions
Serein, calme, n’ayant plus à se battre pour ses besoins
Tranquillement installé en face de l’horloge
Fixant les aiguilles tournantes, le temps défilant
Devant mon regard vide se tient un éloge
En l’honneur des astres, le crépuscule est tombé
Les nuages arrivent pour cacher la lune, voilant
L'unique lueur pâle et douce nous illuminant
L’esprit nageant dans l’univers
Le corps délaissé derrière
Et tous ces besoins primaires
Laissé s’écraser par terre
Toujours plus loin, toujours plus haut
Ne laissant répit aux hérauts
Soufflant les cors des tempêtes
Appelant les âmes à la fête

Mes yeux vitreux ont conscience du mouvement
Je suis dans le brouillard gisant sur les branches
J’entends le galop ralentissant d’un cheval
La vitesse de mon esprit m’emporte, balayé
Les pulsations du cœur de moins en moins pressé
Le souffle dans les cheveux, la spirale m’avale
Et ce monde s’évanouit sous la pluie glaciale
Mon esprit s’est évadé, depuis bien longtemps

Je me vois fondre dans le décor
Et le ciel devenir d’or
La brume formant des illusions
Des scènes étranges, des visions
Relâchement de la pression
Mon corps sans aucune tension