Errances Poétiques
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La Poésie Est Le Journal D'Un Animal Marin Qui Vit Sur Terre Et Qui Voudrait Voler (Carl Sandburg)
 
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 Fausse poésie ou prose poétique.

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Necryos

Necryos

Messages : 55
Date d'inscription : 13/07/2012
Age : 31
Localisation : Alsace.

Fausse poésie ou prose poétique. Vide
MessageSujet: Fausse poésie ou prose poétique.   Fausse poésie ou prose poétique. EmptySam 21 Juil - 15:38

Reconstituer les fragments d'une existence
Sans rajouter des ornements à outrance
Est aussi délicat pour un mortel comme moi
Que de dessiner les courbes d'une silhouette
Parfaite; la parfaire davantage en soi
Et finir par ne plus distinguer l'essentiel.

Tes fossettes savamment creusées, tes joues rosées
Emplissent le monde d'une gaieté qui embrasent
Mes rétines, affectent mon âme, délient mon cœur
De toutes mes plus sordides et répugnantes peurs.

Et quand, la nuit tombée, une esquisse de ton corps
Défie les draps tièdes, tout s'enchaîne hâtivement,
La pénombre se développe, s'emparant habilement
De tes sinuosités pour les faire siennes.

Il ne faut prendre ceci pour de plats éloges,
Car ce n'en sont pas, vois ces mots tel un portrait
Qui de sa modeste grâce achèvera les traits,
Les lissera comme le temps subit l'horloge.

Pourtant pas fameuse, ma prose sourit beaucoup
Mais ses sourires sont mornes face aux tiens
Innombrables et éblouissants, vraiment soudains.

Et dans mon net aveuglement, je m'emballe
Affirmant ce que je ne sais vraiment de toi
Mais je me suis permis de divaguer, ma foi
Après tout cela n'est qu'esthétique bancale

Épris d'un charme qui est tien, je m'affale,
Je demande une amnistie, signe l'armistice
Et dans tes interstices, je m'intercale.

Désordre sans fin dans mes pensées en ruine,
Accoutumance émotionnelle; fines épines
Présentes sur toi m'empêchant le moindre geste,
Me serais-je trompé ? Aurais-je la peste ?

Loin d'être un prétendant à l'art moderne,
Beaucoup moins habile en poésie raffinée,
L'abîme sous moi me fait rêver éveillé,
Le visage maculé de nombreux cernes,

Mes pensées s'éternisent, des peurs se précisent
Te louanger devient alors chose ineffable,
Quand bien même je pense en être capable,
Mon royaume de lettres s'effondre et se divise.

Je m'écarte de la lumière un moment
Le temps d'un arrêt, la pluie frénétiquement
Frappe les vitres d'une chambre en deuil
Cet enfant en moi se meurt chaque jour un peu
Qu'adviendra-t-il de moi ? Je suis telle une feuille
De tilleul se recroquevillant sous tes beaux yeux,

Et ton regard cherche désespérément la vie
Là-haut dans la fine grisaille; du bout des doigts
Tu touches un ciel étonnamment livide
Le bruit de la pluie te semble si familier,
Il te fait penser à ton cœur en plein émoi,
Pulsations inconstantes rappelant ton passé.

Ton paradis rayonnant affole mes sens
Et pourtant je m'y introduis avec aisance,
Ce monde luminescent m'était inconnu
Jusqu'alors; tu acceptes de mettre à nu
Ton âme, ton esprit, j'en apprends davantage
Sur toi, découvrant ce qui fait des ravages
En ton fort intérieur que tu veux préserver
De ce monde infect, jusqu'à l'os étriqué.

Trop loin de toi pour que tes parfums me consument,
Et au lieu du bonheur la douleur m'enivre,
Dans un paysage où la terre inhume
Mon ancien moi ayant cessé de poursuivre.
Vivre ou revivre au milieu d'une éparse brume
Dont la fine vapeur me rendrait presque ivre.

Esseulé, pas même un fantôme pour m'épauler,
Des rais lumineux provenant d'une nouvelle aube
Un soupçon de mélancolie instantanée
Et aussi un lieu silencieux me rendant probe
Voilà mon alchimie en toute simplicité
Qui pourrait attenter à ma tranquillité ?

L'heure est aux aveux, il se fait tôt, il se fait tard
Le soleil fiévreux se trouve presque au zénith
Et dans la pénombre, c'est un autre soleil
Qui éclaire mon teint assurément blafard,
Artificielle incandescence, gros néon,
Me permettant une éternelle poursuite,
Animant des maux sans apparente raison,
Alignant des mots sans prestance et liaison.

Tes silences m'attristent, l'absence prend place
M'écartant d'une réalité semblable à la glace
N'ayant jamais pu entendre un de tes murmures
Je m'imagine, évasif, un souffle pur
Capable d'effacer les anxiétés humaines
Et de rendre les ronces douces et sereines.

Alors je m'imagine un tas de fragrances,
Des senteurs, des saveurs, des parfums oubliés
Qui de tes ondulations se détacheraient,
Pour venir affûter mes plus sensibles sens.

Tu es sublime, et je ne pourrai me sublimer
Je resterai toujours cancrelat face à toi,
Ton irradiante beauté est perceptible et
Imperfectible, c'est ainsi que je le perçois.

Trop peu souvent sincères, changeons la donne
Et toutes ces valeurs que tant de gens prônent
Ne seront plus que poussière et souvenirs
Exorcisons ce mal infâme qu'est l'avenir.

Il me tarde de pester sur cette planète,
Car je me dois de dire, pour être honnête
Que rien ne va, chaque instant devient doute
Et les sentiers que je piétine me mènent
Vers des lieux secrets qui ne sont que déroute.
Toi seule peut éponger mes lourdes peines,
Quand la douleur se prolonge et se profile,
Réconfort véloce en un battement de cil.

Dans la moiteur de cette journée d'automne,
J'ai trouvé du courage excédent pour te dire
Que ta stature de belle nature reflète
La grande Rome d'autrefois en pleine forme.
De grâce, je ne puis plus davantage souffrir,
Que la discorde s'empare de tes facettes,
Les plus belles pour les ternir légèrement.
Après tout, qu'importe, ta magnificence
Que l'on l'étiole ou la flétrisse longuement
Ne changera strictement rien à ton avance
Sur cette moribonde humanité froissée
Par son propre orgueil, sa propre vanité.

Cessons de parler d'elle, étant si fébrile,
En son antre, on ne trouve que l'inanité
D'un monde qui a choisi un lâche exil
Pour se noyer dans une flaque de vacuité.

Je préfère me stupéfaire longuement
En submergeant mes rétines jusqu'à l'excès
Dans des cieux bien trop prétentieux, oui, sûrement
En attendant impatiemment que le temps lacère
Ma carotide; d'un air serein, j'attendrai
Les yeux rivés quelque part entre Pégase
Et Andromède; toutes ces sphères de gaz
Sont-elles là pour se perdre à jamais ?

Mais les cieux paisibles ne peuvent valoir tes yeux
Surprenants et pourtant colorés si simplement
En toute honnêteté; tu fais nombre d'envieux,
Il arrive parfois que des nébuleuses
Avivent tes globes oculaires un moment
Pour finir par s'évanouir toutes désireuses
De s'étendre dans tes délicieuses pupilles
Hélas, tout est succinct, tout est vite fini.

Je ne fais qu'attendre rires et sourires
Et ces gestes semblables à des regrets mort-nés
Assassinent mon fort intérieur dévoré d'emblée

Intérieurement se disloquent et s'effondrent
Tous les piliers d'un cœur qui exsude sa joie,
Elle s'écoule ainsi, cessant de se morfondre
Libérée des vices, émancipée des tracas.

Une dernière fois, ou une première, qu'importe
J'ai trouvé un être dont la virtuosité
Excelle sans pour autant gonfler la cohorte
De malsaines prétentions ,qui, toutes animées
Se dressent contre modestie et vertus cachées
La véritable humilité réside en toi.

A l'heure où même le temps est soumis au vide
Tu reste confiantes, et le buste dressé,
Tu acceptes de te perdre parmi les vivants
Les fous, les prétentieux, et même les sordides
Tu n'en as que faire, ton vrai but est ailleurs
Une expédition dans un rêve où une forêt
Serait un abri sûr et des moins déplaisants
Chaque bout de terre, tu le connais par cœur
Un monde où la nature ne se tait jamais
Et où le lierre s'étend : colonie de prières.
Plus loin, la lumière rafraîchit la lisière
Et ton cœur tendre ressemble à cette clairière
Plaine verdoyante devenant bleuâtre
Sous une lune grise, tantôt acariâtre
Car bien souvent refusant de se dévoiler

Quel sera le prix à payer pour tous ces mots ?
Suis-je déplacé, suis-je prétentieux dévot
En voulant embellir ta grandeur sans pareille ?
Le soleil aurifère est loin d'être merveille,
J'aimerais pouvoir oublier, mais je ne peux,
Mon bas-monde souterrain n'a rien de très pieux,
L'on assiste à une descente au paradis,
Et tous les jours mon existence s'amollit
De retour aux enfers pour préparer la guerre.
Trop d'amertume dans mes veines méphitiques,
Ce bal morbide deviendra initiatique,
Veux-tu danser avec moi comme gambille l'air ?
Je t'emmènerai là, dans ce fameux jardin
Où les fleurs se meurent un peu plus chaque matin.

Ombres et figures formelles sur un mur terne
Et dans un paisible jardin, tu te reposes
Une ombrelle à la main, un silence s'impose
La nuit tombe déjà, et à nos mains des lanternes
Nous guidant sur un chemin tout fait de dalles
Je patiente encore jusqu'à n'en plus pouvoir
Et ce temps s'étend souvent sur nous, à croire
Qu'il veut s'étirer infiniment refusant
De devenir comme ces souvenirs latents
Incrustés bien gentiment dans ma mémoire
Mes yeux se meurent sous l'encre de ma plume
Ressens-tu mon ressentiment dénué de sens ?
Surdose inévitable d'une hostile amertume,
Insoutenable est l'instant et la mort me narre
Des historiettes que des défunts me lancent ,
Tout est d'un irréel affable et palpable,
Je ne vois plus que l'ombre de tous mes rêves,
Fraîchement affranchi de toi, enfin la trêve,
Je défraîchis l'onirique devenant minable,
Cela fait bien trop longtemps que tu n'es plus là,
A croire que prisonnier de toi je me sens moi,
Et quand tu n'existes vraiment plus, je me noie
Dans un torrent de lassitude fracassante .
Nous n'avons que peu de similitudes, pourtant,
Mais je m'imagine déjà tout enchaîné,
A tes pieds mon rang se précisera vraiment
J'accepterai cette servitude avenante,
Et finirai par mourir en désespéré.

Maintenant, la brise me paraît apaisante
Étrangement silencieuse, elle me murmure
Les plus douces caresses qui à l'usure
Anéantiront faune et flore persistantes
Ne me dis rien, je peux déjà le deviner
Immense est l'abîme nous séparant des anges
Entrevoir ton amour sur tes fines phalanges...
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Okami

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Okami

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Fausse poésie ou prose poétique. Vide
MessageSujet: Re: Fausse poésie ou prose poétique.   Fausse poésie ou prose poétique. EmptySam 21 Juil - 20:29


Fausse poésie ou prose poétique ? J'ignore mais en tout cas, très bel acrostiche Smile
NB: pourquoi as tu écrit (159) ?
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Necryos

Necryos

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Localisation : Alsace.

Fausse poésie ou prose poétique. Vide
MessageSujet: Re: Fausse poésie ou prose poétique.   Fausse poésie ou prose poétique. EmptySam 21 Juil - 20:55

Un système de comptage que j'avais oublié d'enlever. Voilà qui est fait.
Je suis fan des acrostiches, tu en trouveras un peu partout dans mes textes si tu regardes bien. ( Surtout dans mes aphorismes. )
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Fausse poésie ou prose poétique. Vide
MessageSujet: Re: Fausse poésie ou prose poétique.   Fausse poésie ou prose poétique. Empty

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Fausse poésie ou prose poétique.

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