Un jour inoubliable.


C’était un samedi matin, banal et sans extravagances pour la plus part d’entre vous. Ce samedi matin m’était interdit de vivre, mais j’ai forcé le destin. J’y étais, bel et bien, quoi qu’on a pu m’en dissuader.
Le jour s’était levé, bien malheureusement, avec très peu d’éclaircis . Aussi, d’après les flaques d’eau sur le sol, je pouvais en déduire qu’il a plu cette nuit là .. Je déteste la pluie, le mauvais temps. Pour moi cela indique une mauvaise journée ..
Devant ce grand bâtiment, mon être tout entier était endormi et très peu motivé. Je n’avais plus envie d’être là mais j’entrai. Les escaliers étaient raides. Bien trop long à monter. Arrivées aux deuxième, mon amie et moi nous nous dirigions vers l’avant dernière porte à gauche. C’est dans cette salle que je l’ai vu. Oui, mes yeux ont croisé ce garçon. Ce magnifique garçon. Il était vêtu d’une belle chemise rouge sang. Un gilet de barman noir lui donnait un air sérieux. Un pantalon, aussi noir que le gilet, le rendait plus distingué qu’il ne l’était déjà. Pour plus de classe, il portait à chacune de ses oreilles un diamant. Cheveux courts et frisés, sa peau brune, ses mains clairs, ses yeux noirs intense, il me fascinait. J’étais comme hypnotisée. Je ne voyais que lui. Sa démarche, son déhanché, ses gestes délicats et son sourire étaient le plus beau spectacle que mes yeux n’ont jamais vu.
Ainsi, il se dirigea vers moi, pétrifiée sur place, c’est mon amie qui lui accorda la parole. Quand il parlait, j’observais ses mouvements de lèvres, ses dents blanches d’un éclat magnifique. Son accent africain m’avait complètement envahie. Plongée dans mes pensées, je n’ai rien pu faire que lui sourire. Il partit après avoir échangé quelque paroles avec mon amie. Elle riait aux éclats.
Je sentis mes joues rougir. Depuis bien longtemps cette sensation ne m’était pas arrivée.
Quelque minutes plus tard, il revint vers moi. Cette fois ci, c’est à moi qu’il parlât. Il était accompagné d’un ami que moi-même je connaissais, ainsi je me sentis plus à l’aise. Nous parlions tous les quatre dans un coin d’une salle informatique où s’exposaient plusieurs œuvres dessinées par les élèves du lycée. J’ai beaucoup appris de lui, il était en France que depuis trois ans, il a du apprendre la langue. Une langue bien compliquée. Voilà d’où vient son accent, ses phrases un peu maladroites. Cela lui donnait un charme de plus.
Suite au sujet, celui de la danse, il m’invita à danser une kizomba. Au début, moi non plus je ne savais ce que c’était .. Mais en dansant avec lui, je l’ai compris. C’est une sorte de zouk , qui vient de son pays natal : L’Angola.
Je m’étais complètement laissée partir dans le monde où il m’emmenait. J’étais peu douée, je faisais des faux pas mais il rendait cet instant si beau et si intense que cette maladresse a été vite oubliée. Après que tout eu fini, mon amie, l’ami qui nous a rejoint et moi devions partir. On voulait se revoir, pour cela on a fait le nécessaire. Je lui ai donc transmis mes coordonnées .
Il était midi, tous les trois nous sommes allés manger. Je ne pensais qu’à son visage, à cette danse, à cet être qui m’a fait rêver. Ma vie s’est éclairait d’un seul coup de soleil, le sien.


Depuis qu’il est rentré dans ma vie, tout a changé. Vraiment tout.