Le Dernier Ange
L’Ange de la Mort,
Il est là, je le sens…
Il est là, il m’attend.
Il m’attend au-dedans de moi,
Emprisonné dans mes entrailles
Dans mon cœur qui bat bien trop fort,
Bien trop fort pour mourir encore…
Et pourtant tout au fond, là-bas,
Il vise mes blessures, se loge dans mes failles
Et s’insinue, tenace, dans mes profondeurs.
Mais tu sais, je n’ai pas peur,
Je m’en fiche, je n’ai pas d’avenir,
Je m’en fiche, il n’a qu’à venir…
Il n’a qu’à venir transpercer
D’une de ses flèches impitoyables
L’errance de chimériques nuits,
De nuits qui désormais s’arrêtent à l’infini.
Quelle importance. Me libérer
De ces souvenirs effroyables,
De toutes ces images qui lentement s’effritent…
La vie me quitte…
Des ombres peuplent mes délires,
Des ombres qui ne font que fuir,
Fuir vers la lumière qui m’attire, au loin
Sur un chemin souillé de mon sang qui s’écoule
Ou peu à peu un voile transparent s’obscurcit,
S’obscurcit et m’entoure, mon âme s’alanguit...
Je pars… Il m’a rattrapé, mon destin.
Je suis dans un néant balancé par la houle
Un ange noir arrive et c’est moi qui l’attend.
Automne 2011.