Les vertiges d'une ivresse vinicole
Me font chuter dans un abîme sensoriel,
Masqué par les reflets d'un vénéré alcool,
Je divague, saoul, dans des tourbillons de fiel.
Que cache donc cet élixir violacé ?
Des arômes recensés, des plaisirs insensés,
Mon palet retient quelques offrandes vitales
Jusqu'à ce que le mortel coma m'avale.
Ivrogne endurci, quand le bordeaux me lorgne,
Vapeurs spirituelles des spiritueux
Feront même tourner de l’œil un vieux borgne,
Je bois le doux hydromel tel un maudit Dieu.
Et les senteurs qui sans cesse m'estomaquent
M'obligent en pleine nuit à sortir de mes gonds,
Pour me confronter aux possessives marques
Du rougeoyant verre enténébré de Morgon.