Fantôme
Il se tient droit sous la pluie, le regard vide
Caché par une foule en mouvement, fluide
Encapuchonné, nul regard lui est jeté
Dissimulé sous les tours de verre et d’acier
En évidence à la lumière du lampadaire
Pourtant invisible dans la rue il erre
Un fantôme dans une foule d’ectoplasme
Ressemblant à un être sans sens sans fantasme
Il parait être une brebis égaré ici
Alors que c’est un loup trompant la bergerie
Son regard est vidé d’émotions, pas de but
Sans passé, il ne prétend pas au futur
Sans identité propre il vit pour le meurtre
Ses yeux de chasseur fixé sur la demeure
Nouvelle tombe de sa proie où il s’invite
C’est avec fulgurance qu’il la trouve assoupie
Machinalement il pointe son arme sur sa cible
Tire dessus trois fois le regard impassible
L’acte fait, plus qu’une idée, nettoyer et dégager
Ainsi le fantôme à nouveau disparaît
Un texte basé sur la légende moderne et urbaine des fantômes, des être humains dont la mémoire est effacé puis il est entraîné à devenir un assassin sans émotion et volonté, une arme vivante.