C'est vraiment bien foutu, on s'y croirait... j'ai froid de lire ton texte, tu transmets très bien ce que tu as en tête.
Cela ne t'intéresserait pas du tout d'essayer de "versifier", à savoir rendre ta métrique poétique parfaite en terme de syllabe ? Ne me répond pas "je m'en fous", ça se voit que non ; ta poésie est écrite en suivant un rythme très régulier, les hémistiches (milieu de vers) apparaissent généralement bien lors de la lecture, tout roule... à part, généralement, une syllabe ou deux qui semble en trop ou manquante à l'appel. Je suis sûr que si tu prenais le temps de compter tu te rendrais vite compte que tout le boulot est déjà fait, tu as donné une vie et un rythme à ton texte. Prenons le dernier vers : "Dans cette obscurité/où se cache mon âme". Douze pieds, l'hémistiche marquée... l'âme en fin de vers qui clôt le texte, tout est parfait. Il y a pas mal de vers comme qui ne méritent pas d'être changés. D'autres ont un sens parfait et incontournable, mais peut-être une forme modifiable de façon imperceptible de façon à perfectionner tout ça ? Par exemple :
"Où pour seul écho, on entend les averses", c'est magnifique de sens, ça met dans l'ambiance, ce vers est primordial, tout comme les autres hein, mais celui là je l'aime. La deuxième moitié du vers est droite, 6 pieds, tout comme il faut, mais... dommage, il en manque un seul à la première moitié. Il te suffit d'ajouter UNE syllabe, c'est faisable, sans changer le sens. Par exemple, "Où pour unique écho" rendrait ce vers strictement parfait. Si un prof de français croyait que ce vers était tiré d'un recueil fameux de Victor Hugo, il s'empresserait de t'inventer que "unique écho" est une allitération qui fait ressortir ce son "k" guttural, qui peut faire penser au gouttes d'eau de l'averse (k-k-k-k...)
Ce n'est qu'un exemple. Je dis pas ça pour te faire chier, mais à ton niveau, la perfection "personnelle" (l'absolue n'existant pas) est à portée, alors attrape-la, non ?