Qu’est-ce que l’espace ? - Qu’est-ce que le temps ?


Espace -> du point de vue concret principalement, du vide : car du côté de l’infiniment petit : les atomes ; quand entre eux et à l’intérieur d’eux, il y a du vide et à l’échelle de l’infiniment grand : L’Univers où il y a énormément de vide. Mais si on réfléchit un peu, qu’est-ce que l’on qualifie, d’espace. Quand l’on dispute avec son frère, on file dans sa chambre et on hurle : « ici, c’est mon territoire mon espace ». Là l’espace correspond à des mètres carrés. Alors que quand vous lisez un livre à vos petits cousins avec un cosmonaute qui se trouve dans l’espace. Dans ce cas l’espace devient un synonyme de l’Univers. J’ignore ce qu’est l’espace. Et vous ?

Temps -> pour moi c’est inqualifiable et c’est juste une invention humaine. Car d’où vient la manie de l’homme de mettre des normes partout de façon à tout contrôler. Les heures, les minutes et les secondes ne sont pas « naturelles ». Et comme pour l’espace, le temps c’est une question subjective en quelques sortes. Exemple vous êtes dans votre grenier vous retrouvez un vieux jeu avec lequel vous jouiez tout le temps. Vous vous avez grandi ou vieilli ou muri. Le jeu peut, à la rigueur, être marqué par le temps. Mais tous les souvenirs et les sentiments (je ne sais pas si c’est le bon terme à utiliser) envers l’objet, vous semblent si proches, récents.


Voilà, ma réflexion très basique voir primaire. Je l’admets mais je suis assez intéressée par les différentes opinions à propos de ces deux questions.

Ta réflexion est courte mais pleine de sens...

Pour ma part, je ne sais pas du tout.

L'espace, c'est un truc qu'on a inventé, une unité pour définir des parcelles d'un quelque chose qui n'a peut-être pas de fin.

Le temps, c'est un truc qu'on a inventé, une unité pour définir quelque chose qui passe, de toute manière, et qui n'a pas besoin de nous pour être. La marche inexorable du devenir, de l'éphémère...

Et l'espace-temps, c'est l'espace qui reste entre deux parcelles de temps, juste avant la condamnation. Une histoire avec fin, toujours. On vit coincés dans ce truc-là. On dispose de l'espace que nous a donné le temps. Du temps que nous a accordé l'espace. Peu importe. C'est ce qui fait qu'on sait pertinemment que rien n'est éternel, mais qu'on s'amuse à faire semblant. On ne peut pas vivre d'éternels adieux, ce serait intenable...

Pourquoi l'Homme est-il obligé de créer des normes ou des limites ?
Ne peut-on pas vivre sans être obligé de tout expliquer ou de tout comprendre ?
Pourquoi l'Inconnu, l'Illogisme, l'Incompréhensible ou l'Inexpliquable ; font-ils peur ?

Pourquoi l'Homme est-il obligé de créer des normes ou des limites ?
Ne peut-on pas vivre sans être obligé de tout expliquer ou de tout comprendre ?
Pourquoi l'Inconnu, l'Illogisme, l'Incompréhensible ou l'Inexpliquable ; font-ils peur ?


La réponse tient en une phrase: "L'Homme répugne à tout absolu" (Primo Levi).

La nature humaine est complexe, tout en étant fort simple. Pour l'homme ce qui lui est inconnu lui fait peur, car l'inconnu recèle le danger. Un bon exemple peut être trouvé dans le Walt Disney "La Belle et la Bête" avec la chanson "Tuons la bête". On peut y voir tout un village apprendre l'existence d'une bête qui doit sûrement vivre là depuis quelques temps, sans jamais n'avoir rien tenté de malveillant, et décréter immédiatement qu'elle est dangereuse et qu'il faut l'éliminer.

L'inconnu nous effraie, l'imprévu nous terrorise et cette chose mystérieuse nous inquiète.

Ces paroles illustrent bien la nature humaine.

L'homme a toujours voulu se donner l'impression de maîtriser les choses, ou du moins, avoir l'impression que quelqu'un les maîtrisent. C'est pour cela que l'homme a de tout temps eu une religion, car il lui fallait penser qu'un être supérieur maitrisait la foudre, la météo, leur vie, le hasard, et surtout, leur mort. La plus grande peur de l'homme est l’inconnue ultime, la mort. Et l'homme a cherché à la maitriser, par la religion. Qui a permis en plus de pouvoir contrôler les hommes, en leur promettant le paradis contre des bonnes actions, et l'enfer des tourments éternels au contraire. Mais ça ne change rien que la mort reste une étrangère.

L'homme a d'ailleurs essayé de tout contrôler en premier lieu, en nommant toute chose. Ce qui porte un nom est déjà moins effrayant, car les noms ont du pouvoir.

Désormais, on cherche à tout expliquer par la science. Mais qui sait ce que nous penserons dans cent ans ?

Il semble que nous ne sommes pas capable de voir "la chose en soi" ou noumène, et que nous soyons obligés de l'interprêter à travers des concepts inventés (noèse), que sont entre autres le temps et l'espace. La logique absolue nous est inaccessible, alors nous devons l'interpréter avec nos propres sens, à travers nos "lunettes" d'êtres humains. En tous cas, c'est la réonse de Kant